Ce livre est un choc, une violence faite au corps que l'époque terrasse. Un roman entre tragédie et conte d'amour - Vous plait-il d'entendre un beau conte d'amour et de mort ? -, porté par une langue puissante, une dramaturgie épique, un rythme cinématographique, des personnages inoubliables. L'histoire de Jeanne et Nathan est celle d'un réel que l'addiction met à distance, qu'elle rend supportable ou transcende en le falsifiant. Réunis, ils s'inventent un monde, une destination, un rêve de bonheur. Leur romantisme c'est l'amour fou de Tristan et Iseut ; leur échappatoire celle des enfants perdus de Peter Pan. Un envol.
Dans le Paris des Trente Glorieuses, une enfant assiste aux réunions des femmes de la famille organisées au domicile de sa mère, Lucie, dans un immeuble haussmannien. On parle chiffons et on s'échange les potins du jour. L'ambiance est joyeuse. Plus agitée, aussi, quand il s'agit d'évoquer, à mots voilés, le passé de Lucie, ce grand amour qu'elle aurait connu, pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de se remarier.
Qui est Lucie ? Qu'a-t-elle fait précisément, avant ?
De fil en aiguille, perçant les mensonges et les non-dits de cette mère énigmatique, l'enfant, devenue adulte et historienne de profession, met à nu la part d'ombre de Lucie et de toute une partie de sa famille. Les masques tombent, et l'histoire de cette femme, collaboratrice zélée, en France, sous l'Occupation, se révèle en plein, à l'image d'un passé collectif dont on n'a, aujourd'hui encore, pas fini de faire l'inventaire. La Propagandiste jette un regard sans concession sur la France de la collaboration et son empreinte sur notre mémoire collective.
Aujourd'hui, vous m'avez rasé le crâne, vous m'avez marquée au fer rouge et maintenant vous m'insultez comme une chienne. Mais vous ne me détruirez pas. Vous n'aurez pas cette étincelle qui me pousse à continuer, envers et contre tout. Car, aujourd'hui, encore plus qu'hier, je suis forte d'un trésor inestimable. Un trésor que beaucoup d'entre vous passerez toute une vie à chercher et n'obtiendrez jamais. J'ai aimé. Et j'ai été aimée. » Le 16 août 1944, à Chartres, le photographe Robert Capa a immortalisé une femme, tondue, le visage incliné vers son nourrisson, conspuée par la foule.
Dans un roman bouleversant qui s'inspire de ce cliché, Julie Héraclès retrace la vie de cette femme libre, Simone, au tempérament incandescent.
« Ce livre sera l'un des plus percutants de la rentrée. » Le Parisien Week-end « Salutaire ! » Lire Magazine « Julie Héraclès éclaire sans pathos et avec brio cette periode on ne peut plus trouble de notre Histoire. » France 3 « Un portrait vivant et tout en nuances d'une jeune femme immature. » L'Express « Un premier roman audacieux. » La Croix Prix Stanislas 2023 Meilleur premier roman de la rentrée littéraire
Je crois qu'il faut écrire avec la verve de l'adolescence, seulement nous raconter nous, Sven et moi, le tragique de cette histoire, mon désir sale, ambigu, mauvais. Il faut enfin écrire la grâce de cet amour dont il ne veut pas et qui l'encombre. Le narrateur, trente ans, travaille dans une bibliothèque. Lorsqu'il aperçoit Sven, il est subjugué. Ce jeune homme qui fait la manche assis par terre, le visage livide et émacié, lui fait penser à un jeune Glenn Gould fatigué. Ou à un animal sauvage. Le lendemain, Sven n'est plus là, laissant le narrateur mélancolique. Il réapparaîtra, disparaîtra de nouveau, acceptera l'hospitalité, pour fuir encore... Dans ce jeu de la séduction, c'est Sven qui mène la danse. Lorsqu'ils partent enfin ensemble à Groix, cela semble inespéré. L'île sera-t-elle le lieu du rapprochement des corps ? À la fois cru et romantique, sombre et lumineux, Prélude à son absence est un premier roman.
L'attente, quand on a 17 ans, brûle plus encore que le soleil de Palma - mais attendre quoi ? Un signe de son père, activiste en cavale, qui exige son silence pour échapper aux autorités?? L'aide d'une bande de déserteurs, menaçants et armés, qui défilent dans le salon maternel?? Ou le retour de ce mystérieux agent du gouvernement promettant à l'ado la liberté s'il livre son père ?...
Notre héros, lui, a d'autres préoccupations : le surf, les cours, les filles... et ce garçon, Esteban, surgi dans sa vie comme une déflagration. Quand ce nouvel ami lui propose de tout plaquer pour le suivre, son destin bascule. Doit-il trahir son père et abandonner sa mère ? Fuir sans se retourner vers la France et les vagues du Pays basque??
Vincent Quivy raconte l'adolescence dans un premier roman nerveux et mélancolique, celle d'un garçon qui veut simplement aimer et vivre, libéré du poids de l'héritage familial.
«Un morceau de Donna Summer l'électrise et le sort de sa rêverie. En bas, au fond de la scène, derrière les décors, il aperçoit Fabrice qui traverse la piste. Il se souvient de leur rencontre, quatre ans plus tôt, une nuit de réveillon, au Sept, un club chic et gay de la rue Sainte-Anne, ouvert par Fabrice en 68. Il avait fait l'effort de se raser et de se laver les cheveux, de passer une veste de smoking croisée blanche, très propre, sur un pantalon en cuir noir à peu près net - même s'il gardait au niveau de l'entrejambe le souvenir acide du vomi du bassiste d'un groupe punk gallois aimé une nuit au Gibus -, un oeillet rouge à la boutonnière, une chemise noire repassée et un noeud papillon blanc immaculé.» Adolescent, Alain Pacadis se passionnait pour les batailles napoléoniennes. Comment ce timide fils d'immigrés, vivant seul avec sa mère rue de Charonne, est-il devenu l'icône glam-punk qui signait les chroniques gonzo de Libé depuis 1975 ? Comment le jeune Alain, peu après sa première manif en 68, a-t-il franchi les portes du Palace et des Bains Douches, escorté par une joyeuse bande de freaks ? Davantage que le journaliste, c'est un personnage de roman que nous révèle Charles Salles, soulevant pour nous ce rideau de paillettes et d'extravagance.
Adèle Gauthier est une jeune femme intelligente, ambitieuse et très sensible aux questions de société.
Étudiante brillante et active, elle s'engage dans la vie politique, et elle se trouve vite engagée dans la campagne électorale de la candidate républicaine à la mairie du 8e arrondissement à Paris. Mais elle ne s'attendait pas de commencer une relation amoureuse avec le candidat adversaire, le jeune et charmant Guillaume Leroy. Ils réussissent à garder leur relation secrète, mais avec l'intensification de la campagne électorale et des jeux politiques, tout ne se passe pas comme prévu, et Adèle devra faire des choix entre ses ambitions, ses valeurs et son amour.
Dans le miroir de la salle de bains, elle se dévisage, et se voit telle que les amis d'Étienne vont la voir : une fille fade et gauche, une fille qu'il a choisie parce qu'elle ne risque pas de lui faire de l'ombre.
Un soir de canicule, en août à Paris, deux couples se rejoignent pour dîner. La soirée aura lieu chez Étienne. Claudia, sa compagne, d'une timidité maladive, a cuisiné toute la journée pour masquer son appréhension. Johar et Rémi, leurs invités, n'ont pas l'esprit tranquille non plus. Autour de la table, les uns nourrissent des intentions cachées tandis que les autres font tout pour garder leurs secrets. L'odeur épicée d'un curry, une veste qui glisse d'un fauteuil, il suffit d'un rien pour que tout bascule.
Avec ce huis-clos renversant, Cécile Tlili interroge la place des femmes dans la société et tisse, avec délicatesse, une ode à l'émancipation et à la liberté.
Ce roman raconte l'histoire de la rencontre entre deux hommes à Détroit au cours d'un week-end. L'un, Gilles, est pilote, l'autre, Luc, conservateur de musée, ils ont vingt ans d'écart, ils ne se reverront peut-être pas mais c'est dans ce creux que se joue leur intimité furtive. Autour d'eux, il y a Détroit, l'architecture, le monde, les questions de l'enfance et de la perte, du corps et de la religion, du doute aussi.
Écrit en vers libres, Tout s'écoule évoque les blessures du temps, les souvenirs qui remontent à la surface, l'immensité architecturale d'une des plus grandes villes américaines. Antoine Vigne a su crééer un univers d'une tonalité particulière qui confère à ce roman son originalité, pleine de charme. Tout en grâce, il a su exprimer le mystère d'une relation faite de différence et d'incommunicabilité dans une mégalopole américaine à l'histoire mouvementée. Détroit joue ici un rôle essentiel dans l'amitié complice entre les deux protagonistes.
Tout s'écoule, aussi bien le fleuve, le temps que l'amitié ou l'amour.