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Anne Guglielmetti
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«Je voulais garder l'image que j'avais d'elle : libre, fantasque, ne recevant d'ordre de personne et acceptant d'en payer le prix.» Après des années à faire des ménages à Paris, Mariette hérite d'une vieille bâtisse en Normandie. Charmée par les lieux, elle y emménage et s'épanouit dans son jardin en friche, à l'écart du monde. Mais l'arrivée de Louise interrompt sa retraite : cette adolescente, en vacances dans la région, cherche un refuge à l'ennui et à la lourdeur familiale. Peu à peu, toutes deux nouent une complicité émerveillée autour du jardin sauvage. Le lien inattendu créé cet été-là bouleversera à jamais l'existence des deux femmes.
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Recueilli dans une abbaye bénédictine normande du XIe siècle, un jeune orphelin misérable que ses talents artistiques innés semblent destiner à mener l'existence de moine copiste, se voit détourné du chemin spirituel qu'on a tracé pour lui par la violence des événements qui secouent une époque en train d'accoucher d'une société nouvelle, quand une tâtonnante quête de soi tente de se substituer aux seuls dogmes de la religion. D'abbayes en abbayes, et de la Normandie au sud de l'Italie, ce roman initiatique convoque un Moyen-Age qui entre en intense résonance avec nos sociétés contemporaines au sein desquelles la demeure de l'être humain ne cesse de rester à bâtir.
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Au Domaine d'Estère, Roch vient de faire un infarctus : il lui faut quitter cette exploitation à laquelle il a tout donné depuis près de trente ans et dont il n'a jamais pu obtenir l'acte de propriété.
Les fermages sont repris par Marlin, un agriculteur ambitieux et la maison rachetée par Mathias, un jeune Parisien pour qui Roch va retracer l'histoire du Domaine, depuis sa constitution au seuil de la Première Guerre mondiale par la fille Estère qui sacrifia sa vie à la "cause" de la terre, jusqu'à la barbarie d'un démembrement dont Roch, fasciné, va devenir l'impuissant témoin... Objet de convoitise depuis près d'un siècle au sein d'un univers originel où la terre n'a cessé de dicter aux hommes sa loi, l'impossible éden de la fille Estère puis de Roch, ce domaine paysan des origines en forme de jardin merveilleux, étrange et familier, ainsi que l'est la terre elle-même, correspond sans doute à l'une des figures les plus archaïques de notre imaginaire.
Et ce n'est pas l'un des moindres mérites d'Anne Guglielmetti que de nous offrir, au fil de ce roman de chair, de temps et de songe, dont l'architecture se soutient d'une langue ample et somptueuse, l'une des plus fécondes manières de penser et de sentir à nouveau notre rapport à ces lieux très anciens qu'avec nos passions, du fond des âges, nous n'avons jamais cessé d'habiter.
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Il était une fois une maison si éloignée de la grande ville qu'il fallait, paraît-il, une journée de voyage en voiture pour l'atteindre.
Du moins, c'était ce que disaient ses propriétaires. Et la maison était bien obligée de les croire, elle n'avait évidemment jamais voyagé (a-t-on déjà vu, à part en Amérique, une maison prendre la route ?) et elle ignorait tout de la métropole d'où venaient ses hôtes de l'été. Elle savait juste qu'une fois arrivés, ils se demandaient à voix haute comment ils faisaient le reste de l'année pour vivre dans le vacarme, la puanteur et la foule de la capitale.
Une maison, un enfant, un soir de Noël et, peut-être, un miracle...
Onze photographies de Jean-Christophe Ballot illustrent ce nouveau conte poétique d'Anne Guglielmetti.
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