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Belles Lettres
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La joute d'Homère et Hésiode Tome 5 : Ecrits philologiques
Friedrich Nietzsche
- Belles Lettres
- 4 Octobre 2024
- 9782251456003
À l'époque de Nietzsche circule un petit texte grec d'origine mystérieuse. Appelé communément La Joute d'Homère et Hésiode, il représente les deux plus grands auteurs épiques rivalisant dans un agôn poétique. La source de ce traité était enveloppée d'obscurité, jusqu'au jour où Nietzsche réussit à l'identifier. Ce travail fut sa plus grande réussite en philologie, juste avant de mettre fin à ses recherches érudites par suite du choc de La Naissance de la tragédie. Le jeune philosophe y a en outre puisé des éléments décisifs pour sa « Préface pour un livre non écrit », La Joute d'Homère, où il identifie l'agôn comme une sublimation de pulsions d'anéantissement et de carnage. À Olympie, la personnification divine d'Agôn siégeait aux côtés d'Arès, dieu de la guerre. Plus largement, et bien avant l'époque de La Généalogie de la morale, c'est déjà la problématique de la valeur de différentes morales qui se trouve engagée par La Joute d'Homère et Hésiode, où un roi, en contradiction avec les valeurs dominantes de la culture hellénique, accorde la victoire au poète qui chante la paix contre le poète qui chante la guerre. Le présent volume contient l'ensemble des travaux philologiques de Nietzsche sur cette joute légendaire, y compris l'édition critique que le jeune philologue fit du texte grec avec l'aide d'Erwin Rohde. On trouvera ici en outre les recensions réalisées par Nietzsche à la même époque.
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Homère et la philologie classique ; encyclopédie de la philologie classique
Friedrich Nietzsche
- Belles Lettres
- Ecrits Philologiques
- 3 Juin 2022
- 9782251453217
Deux cours du jeune professeur Nietzsche, dans lesquels il influe au travail philologique une exigence philosophique.
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écrits philologiques Tome 11 : histoire de la littérature grecque
Friedrich Nietzsche
- Belles Lettres
- 11 Juin 2021
- 9782251451978
Les leçons de l'Histoire de la littérature grecque de Friedrich Nietzsche sont le cours le plus long parmi ceux que le philosophe, alors jeune professeur de philologie, donna à l'Université de Bâle. Organisé sur trois semestres, de l'hiver 1874-1875 à l'hiver 1875-1876, ce cours montre comment ces travaux sur le monde grec ont innervé la pensée du philosophe bien au-delà de son livre sur La Naissance de la tragédie. L'expérience esthétique du monde grec est un phénomène d'une extraordinaire complexité, dont l'implacable étrangeté devient palpable quand on la confronte à la vision moderne. « Littérature », « classique », « originalité », « auteur », voilà des catégories qui ne peuvent s'appliquer directement à l'expérience esthétique du monde ancien. Le malentendu le plus considérable est l'idée même de « culture », telle que nous la connaissons aujourd'hui, liée à la transmission, la conservation et l'accumulation du savoir grâce aux outils de la lecture et de l'écriture. Deux notions de l'art et de la culture s'opposent : d'un côté, une pratique ancienne fondée sur l'oralité, sur le rapport étroit entre l'artiste et son public, son époque, sa cité ; et, de l'autre, la notion moderne de l'homme cultivé, issue d'une éducation littéraire, qui se fonde sur l'étude des textes, des « classiques », des Anciens, de ce qui s'est mué en « tradition ». La dialectique entre oralité et littérature nous parle de deux mondes en conflit, dont chacun a ses propres lois, nées d'une nécessité historique. Finalement, qu'apprend-on des Anciens ? Voilà la question capitale de ces leçons. La réponse ne se trouve pas dans un savoir positif, ou dans une pratique savante. Les Grecs nous enseignent leur différence irréductible, et c'est pour cela qu'ils sont pour nous les maîtres du savoir le plus risqué.
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Attraction et répulsion de la prose et de la poésie, oralité et écriture, écoute des textes, finesse et importance de l'oreille, rythme des phrases, prosopopée, aposiopèse, figures rhétoriques diverses... :
Tous ces moyens de l'art, qui parsèment les écrits philosophiques de Nietzsche, ont été compris et acquis par lui à travers sa connaissance de la rhétorique et de l'éloquence antiques, Nietzsche n'hésitant pas à déclarer que la totalité de la prose moderne dépend des orateurs attiques de manière indirecte, et de Cicéron de manière directe. Le volume X des Écrits philologiques de Nietzsche contiendra pour la première fois la traduction française - directement à partir des manuscrits - de tous les cours que Nietzsche a consacrés à la rhétorique et à l'éloquence : Exposition de la rhétorique antique (avec son Appendice. Abrégé de l'histoire de l'éloquence), Histoire de l'éloquence grecque, Introduction à la Rhétorique d'Aristote, et, pour finir, des extraits de la traduction allemande que fit Nietzsche du livre I de la Rhétorique d'Aristote et d'une partie du livre III (chap. 1-4). Avec l'Histoire de l'éloquence grecque, on tient tout particulièrement un morceau de choix, dont on ne saurait surestimer la valeur : à savoir le seul texte de Nietzsche dans lequel celui-ci décrit du début jusqu'à la fin un processus d'émergence d'individus exceptionnels et de développement d'une culture (observée à travers l'une de ses manifestations insignes, l'art de la parole), jusqu'à son point culminant, puis sa phase de décadence.
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Le volume VIII des Écrits philologiques de Nietzsche donnera pour la première fois la traduction française intégrale - et directement à partir des manuscrit - du grand cours rédigé par Nietzsche sur Platon, donné plusieurs fois à partir de 1872-1873 jusqu'à la fin de son activité professorale (1879-1879). Il n'existait auparavant qu'une traduction partielle (éd.
L'Éclat) fondée sur une édition insuffisante et incomplète du texte allemand. Le volume contient en outre une courte et dense introduction de Nietzsche pour l'étude de l'Apologie de Socrate, introduction trop méconnue à ce jour et qui fait fond sur la rhétorique platonicienne, ce que les cours de Nietzsche sur la rhétorique permettent de mieux saisir (voir le volume X).
La présentation du volume met en valeur la portée philosophique et philologique de ces deux cours, en soulignant la lecture morale et politique que Nietzsche fait de Platon considéré comme révolutionnaire de la plus radicale espèce. On souligne aussi, à la lumière du Crépuscule des Idoles, la présence secrète de Thucydide, dont l'ombre se profile derrière l'adage placé par Nietzsche en frontispice de son grand cours : Plato amicus sed -.