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Grégory Cingal
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Août 1944. Trente-sept officiers de renseignement alliés pénètrent au Block 17 du camp de Buchenwald. Parmi eux, le commandant Forest Yeo-Thomas, envoyé spécial de Churchill auprès des chefs intérieurs de la Résistance ; le capitaine Harry Peulevé, chef du réseau SOE Author basé en Corrèze ; le lieutenant Stéphane Hessel, agent des services secrets de la France libre.
Trois semaines après leur arrivée, le chef de block reçoit une première liste d'hommes à exécuter. Avec la complicité de la résistance clandestine du camp, elle-même divisée en factions rivales, ces trois officiers vont mettre au point un plan d'évasion aussi incertain que risqué : prendre l'identité des cobayes d'un block voisin, sacrifiés pour la mise au point d'un vaccin contre le typhus.
Voici le roman vrai de la mission de sauvetage la plus spectaculaire de l'histoire des camps. En neuf parties composées de courts fragments, et avec une économie de moyens et une maestria impressionnantes, Grégory Cingal nous plonge dans l'univers concentrationnaire et ses logiques d'alliances et de luttes pour la survie.
D'un souffle tour à tour glacial et lumineux, haletant et minutieux, il suit les jours tissés d'attentes d'angoisses, d'espoir et de courage d'une poignée d'hommes qui, parmi les triangles verts et les triangles rouges, les médecins SS et les kapos corrompus, tentent de sauver leurs peaux. Un conte macabre, une histoire d'amitié née dans la cendre et le sang, un chef d'oeuvre de style et de détails que seule la passion d'un auteur happé par son sujet pouvaient ainsi sublimer en un époustouflant roman. -
Un apprentissage de la vie, une enfance des années 70 & 80 vue à travers le prisme du tennis : les heures passées à taper des balles contre le mur du garage, les posters de Borg ou McEnroe sur les murs de la chambre, le trac avant d'entrer sur le cours, l'humiliation de perdre, la joie de brandir une coupe...
L'adulte que Grégory Cingal est devenu a perdu une partie de sa candeur : l'argent, le star-system ont égratigné le rêve. Des problèmes de santé ont fait s'enfuir l'espoir d'une carrière de joueur professionnel.
Pourtant l'enthousiasme reste intact devant le jeu de Federer, la ferveur devant une finale de Roland Garros ne s'est pas éteinte.
Même s'il est plein d'anecdotes, ce qui prime, finalement, dans ce livre, c'est l'idée même de passion, et non pas la passion elle-même.
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D. Rousset, résistant et déporté, choque l'opinion publique en comparant, en 1949, les univers concentrationnaires allemands et soviétiques. Il pose dans ces textes les premiers jalons d'une historiographie comparée du lager et du goulag, résultant des recherches réalisées par la Commission internationale contre le régime concentrationnaire.
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K. avait des taches de rousseurs et les cheveux longs, elle était belle. K. aimait le tango et la littérature, fouiller chez les brocanteurs et Polnareff. Elle était prof de philo, à Paris, elle avait un amoureux, Grégory, et un matin, elle s'est jetée dans la Seine.
Grégory Cingal ne voulait rien oublier, alors il a noté les souvenirs qu'il avait d'elle : un geste, une attitude, un objet qu'elle aimait. Il s'est souvenu de leur première rencontre et de son dernier SMS, des livres qu'elle aimait et de sa mélancolie. Des anecdotes aussi, ces bottes hors de prix qu'elle n'a jamais portées, son goût immodéré pour le Scrabble, sa haine des moustaches (à cause de Staline, Brassens et de son père), son habitude de corriger ses copies dans les bars.
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Retour de Moscou les archives de la Ligue des droits de l'homme, 1898-1940 : Les archives de la Ligue des droits de l'homme, 1898-1940
Sonia Combe, Grégory Cingal
- La découverte
- 15 Janvier 2004
- 9782707142016
La première étude du contenu des archives d'avant-guerre de la Ligue des droits de l'homme, retrouvées à Moscou.
Juin 1940 : les bureaux du siège national de la Ligue des droits de l'homme, rue Jean-Dolent à Paris, sont vidés de leurs archives. Décrétant la dissolution de la Ligue et la dépossédant de sa mémoire, la Gestapo s'empare de ces dossiers qui comportent les noms d'antifascistes allemands réfugiés en France. Quelques années plus tard, transférées à Berlin, puis dans les territoires du Reich, ces archives tomberont entre les mains du Smerch, service de contre-espionnage de l'Armée rouge, qui les acheminera à Moscou. Pendant quarante-cinq ans, l'existence de ce butin de guerre, parmi lequel se trouvaient aussi les archives de la Sûreté nationale et d'autres fonds encore, fut tenue secrète. La restitution des archives de la LDH à leur propriétaire et leur dépôt à la BDIC en juin 2000 rendent aujourd'hui possible leur consultation. Ce livre collectif constitue une première contribution à l'étude de ce fonds exceptionnel. Il révèle la diversité de ces archives, reflet de l'étendue de l'activité juridique de la Ligue et tableau du climat social et politique de la France d'avant-guerre : atteintes à la liberté d'opinion, violences policières, expulsion de réfugiés politiques, camps d'internement, exploitation coloniale, objection de conscience. Ces archives sont aussi autant de sources neuves concernant l'attitude de la Ligue pendant la guerre d'Espagne, sa politique en direction de la jeunesse, ou encore son rôle dans la constitution de Ligues étrangères. Au fil des dossiers, tandis que se précisent des figures historiques (Victor Basch, Félicien Challaye, Henri Guernut), surgissent les noms d'anonymes, ces figures emblématiques du XXe siècle que furent les personnes déplacées, traquées, parias auxquels la Ligue apporta son soutien. Toujours d'actualité, la question des réfugiés et du droit des étrangers marque ainsi la continuité entre l'activité de la Ligue des droits de l'homme avant-guerre et ses combats d'aujourd'hui.