Sur le dos, bouche ouverte, Edward Curtis attend la pluie, il attend le martèlement des premières gouttes, la fraîcheur, il a soif, la pluie bienvenue lavera son corps de la poussière et du sang. Soudain, son corps se soulève. Le nouveau monde promis par son père, le révérend Curtis, s'offre à lui. Il aperçoit le visage de Dieu. Bâtard ! s'entend-il lui cracher au visage. Sale bâtard !
Juillet 1900. Le bourgeois Edward Sheriff Curtis quitte sa famille et son studio de Seattle pour une expédition dans le Nebraska, rêvant de la photographie qui le rendrait mondialement célèbre. Au milieu de nulle part, il est attaqué et dépouillé par des bandits. Étrangement, à cause d'une image échappée de son portefeuille, Curtis a la vie sauve. Encore plus étrange, le bandit qui l'a épargné l'entraîne avec lui dans un long et dangereux périple.
Qui est ce mystérieux cow-boy ? Quel lien le relie à la pendaison de trente-huit Sioux dans le Minnesota, quarante ans plus tôt ?
Que font-ils dans cette réserve au milieu d'Indiens si loin de son imaginaire d'enfant que Curtis est incapable de les photographier ?
Une fresque audacieuse et magnifique, portée par le souffle du Grand Ouest américain : la première fiction consacrée au photographe Edward S. Curtis, qui raconte la naissance de sa vocation.
Didi, c'est pas le genre de femme à s'embarrasser de principes. Ce qui l'ennuie, ce n'est pas de tromper son mari, c'est de devoir chercher son plaisir. Comme si quelqu'un s'amusait systématiquement à le planquer. Et à vous de le trouver !
Mais quand ledit mari meurt subitement, cela l'affecte plus qu'elle n'aurait cru. Son David, artiste bottier de son état et si piètre amant qu'elle n'en avait que plus d'appétit pour les autres, lui manque soudain cruellement. Les copines l'ennuient, les autres hommes n'ont plus le même goût... et la belle-mère a perdu les pédales au point de lui demander conseil sur sa propre vie sexuelle.
Alors, Didi jette dans le coffre de sa voiture les bottes que David avait façonnées pour Clint Eastwood, bien décidée à trouver où habite la star et à les lui enfiler.
Car depuis la mort de David, quelque chose a cessé de briller dans les yeux de Didi. Quelque chose qu'elle-même ignorait être là.
Février 1939. Complètement submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature de Franco, le gouvernement français parque ces Espagnols dans des camps de concentration où beaucoup d'entre eux vont périr faute de soins et de nourriture.Dans un de ces camps, deux hommes, séparés par des fils de fer barbelés, vont se lier d'amitié.L'un est gendarme, l'autre est Josep Bartoli (Barcelone 1910 - New York 1995), combattant antifranquiste et dessinateur.