Fayard
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Pas assez d'eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l'enterrer...
Rattrapé par l'âpreté de l'Irlande, le libraire de Montmartre pourra-t-il échapper à son destin ? Traqué par les polices française et irlandaise, son spectre se fond dans les tourbières, se confond aux brumes, se morfond dans les pubs...
Ombres et lumières des légendes celtiques, mystères de l'âme irlandaise, au coeur de l'action policière...
Prix du Quai des orfèvres 2015 -
Le Grand Meaulnes est une façon d'être au monde et de le regarder qui transfigure la plus humble réalité et en fait monter le parfum comme s'élève au soleil couchant la brume des étangs après une chaude journée d'été.C'est ce regard que les enfants Fournier commencèrent de porter ensemble autour d'eux dès leur plus tendre enfance et ce parfum qui s'exhale des Images d'Isabelle avec la touche de sensibilité et d'émerveillement naïf qui faisait si belles les illustrations de leurs livres de prix à l'âge où ils nourrissaient leurs rêves des Contes du pays d'Armor, de Sans Famille et de David Copperfield.A celui qui resterait au bord de ce pays enchanté par peur d'être pris pour un esprit trop crédule, rappelons ce qu'Alain-Fournier écrivait de Péguy: J'aime cet effort pour faire prendre terre, pour qu'on voie par terre, pour qu'on touche par terre l'aventure mystique. Ne craignons rien: les tableaux d'Isabelle ne risquent pas de déflorer Le Grand Meaulnes. Au contraire, ce merveilleux n'en sera que plus admirable d'être étroitement inséré dans la réalité .Les Gens du Domaine sont bien les mêmes que ceux qui pénètrent avec une âme d'enfant dans le Royaume des Cieux.
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Par l'auteur du Prix du Quai des Orfèvres 2015 Le 18e arrondissement de Paris est le théâtre de crimes inexpliqués. La signature du tueur, comme un dessin d'enfant, laisse les enquêteurs perplexes. Quand des féticheurs s'en mêlent, la panique est à son comble.
Du monde de la rue à celui de l'édition, le passé trouble des victimes recèle bien des zones d'ombre. Et cette bande des quatre, ces honnêtes commerçants de la butte Montmartre, que dissimulent-ils derrière l'apparence d'une vie bien rangée ?
Meurtres rituels, machination, vengeance ? Les hommes de la brigade doivent se confronter à des situations inattendues.
Le jeune capitaine Escoffier devra accepter de faire face à ses propres démons pour dénouer l'enquête. -
On a souvent tenté d'écrire une vie d'Alain-Fournier. Sa soeur Isabelle avait déjà esquissé, en 1938, des images de son enfance et de son adolescence.En 1963, sous la pression des événements _ la révélation de ses amours orageuses avec l'actrice Simone _, Isabelle Rivière brosse une large fresque de la vie sentimentale d'un frère dont elle a été la confidente privilégiée. Si elle y fait une large place à l'amour de Simone, c'est pour réfuter la version que l'intéressée en avait donnée, lui opposant une masse irréfutable de documents inédits qui remettent en perspective cette dernière et malheureuse aventure.De Fournier se dégage, dans cette biographie, une silhouette, certes plus humaine et même charnelle, mais plus vraie et émouvante que les spectres vaporeux où l'on avait tendance à le réduire.Ce livre est un témoignage irremplaçable de celle qui a tout connu du coeur de son frère: sans lui, sa vie resterait impossible à écrire. Nous n'avons pas voulu y changer un mot en le rééditant; il fallait lui conserver scrupuleusement sa nature et sa qualité de document historique.
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Toute la vérité de Jacques Rivière, d'Alain-Fournier et d'Isabelle, c'est ce que nous avons les moyens de révéler aujourd'hui grâce à une longue quête qui nous a rendus possesseurs d'un dossier de dix mille lettres, à quoi s'ajoutent mes souvenirs personnels.A la lumière d'Isabelle Rivière, toutes choses prendront désormais leur dimension d'éternité.Pour la première fois, tout est dit et replacé dans son contexte, vérifié, affirmé par les témoins de sa vie: son mari Jacques Rivière, son frère Alain-Fournier d'abord, dont nous ne connaissions pas l'ensemble des correspondances avec elle, mais aussi ceux qui sont venus chercher près d'elle une part de cette vérité dont elle se sentait dépositaire et qui fut, avec la passion d'aimer, sa véritable raison de vivre.Ce récit composé de voix diverses et sincères, célèbres ou inconnues, doit apporter un point final aux querelles absurdes qui ont entaché la mémoire d'Isabelle Rivière. Car c'est à elle que Jacques Rivière et Alain-Fournier ont dû d'avoir été ce qu'ils sont et de s'être survécus parmi nous grâce à sa fidélité, à son intelligence et à son coeur.A. R.
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Héritier d'une double histoire littéraire, celle de Jacques Rivière et celle d'Alain-Fournier, l'auteur de ce récit a tenté de dessiner le parcours de sa propre vie à la trace de son père et de son oncle, pensant que si l'on est redevable à ses parents d'une certaine part de son existence, le sillage qu'on laisse derrière soi s'efface plus vite que la marque laissée par eux dans son coeur.Elle est ineffaçable. Et c'est pour leur témoigner sa reconnaissance qu'il a voulu revenir sur les pas de son enfance, de son adolescence, et s'émerveiller d'avoir été conduit mystérieusement sur le chemin de sa vie.Pour avoir vécu deux destinées, religieuse et profane, apparemment exclusives l'une de l'autre, cohérentes en fait, Alain Rivière donne un témoignage de fidélité et rend une action de grâces. Dans un premier temps, j'ai voulu et choisi l'attitude de Moïse sur la montagne élevant ses mains vers le ciel. Mais je n'ai pu résister aux cris de ceux qui _ en bas _ mouraient dans la bataille. Et je suis venu simplement me ranger parmi eux. .
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L'Auteur :
Jacques Rivière est né à Bordeaux le 15 juillet 1886. Il perd sa mère à dix ans. Son père se remarie cinq ans plus tard. Son adolescence, marquée par ce désespoir, s'écoule dès lors loin de sa famille, d'abord au lycée de Bordeaux, puis à Paris, au lycée Lakanal où il se lie d'une amitié profonde pour Alain-Fournier, le futur auteur du Grand Meaulnes. Il épousera sa soeur Isabelle le 24 août 1909 malgré l'opposition formelle de son père. Tout en préparant l'École Normale puis l'agrégation, où il échouera successivement, il a déjà donné divers articles et essais dans les principales revues littéraires du temps. Rejeté par l'Université, il doit chercher à vivre de sa plume ; c'est « accepter franchement la littérature comme un métier », écrit-il à son ami le 24 mai 1908. Introduit par André Gide dans le premier groupe de la Nouvelle Revue Française, il devient secrétaire de la revue en décembre 1911.
Fait prisonnier dès les premiers mois de la guerre, il consacre ces quatre années d'épreuve à une intense activité spirituelle et littéraire qui le prépare à devenir celui qu'on appellera « l'homme de barre » lorsque, nommé directeur de la NRF à sa reprise en juin 1919, il en fera la première revue littéraire de l'époque.
C'est en plein essor qu'il est fauché brutalement, à 38 ans, par une fièvre typhoïde, le 14 février 1925.
La réédition très attendue des carnets de la Grande Guerre de Jacques Rivière, premier secrétaire de la NRF, ami intime de l'auteur du Grand Meaulnes, dont la lecture fut saluée à l'époque aussi bien par Gide que par Claudel. -
Jacqueline Rivière ; une inconnue sans histoire
Alain Rivière
- Fayard
- Litterature Francaise Fayard
- 28 Mai 2003
- 9782213616179
Depuis plus de trente ans, Alain Rivière s?est consacré à la mémoire de ses parents, Jacques et Isabelle Rivière, et à celle de son oncle Alain-Fournier.Il lui restait une porte à ouvrir, jusque-là restée close, celle de la chambre secrète de l?édifice qu?il leur avait élevé. Elle renfermait les souvenirs les plus précieux et les plus insaisissables de son enfance et de sa jeunesse. Longtemps il hésita à l?entrouvrir, de peur de laisser échapper comme un parfum trop subtil pour être perçu en public : l?histoire de sa soeur Jacqueline, qui n?a laissé qu?une émouvante correspondance avec sa mère.Il était temps, pourtant, de livrer ce dernier message, celui de la fille de Jacques Rivière. Son oncle, l?auteur du Grand Meaulnes, était mort en 1914, son père en 1925. Jacqueline est devenue religieuse en 1929 à l?âge de dix-huit ans. Elle vécut encore quinze années puis mourut à trente-trois ans, le 17 décembre 1944. Il revenait à son frère d?évoquer la place qu?a tenue dans cette famille la brève vie de la petite religieuse.