Filtrer
Audiolib
-
« Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douceur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. Aujourd'hui, quelque chose se replie sur moi comme une soie, énervante et douce, et me sépare des autres.»L'interprétation toute en fraîcheur et en émotion de Sara Giraudeau, lauréate du Molière de la Révélation Féminine Théâtrale 2007, donne une voix nouvelle à ce roman toujours moderne.
-
Sébastien et Éléonore, frère et soeur, complices inséparables, la quarantaine proche, se retrouvent à Paris. Également beaux et blonds, les voici nonchalamment installés dans un meublé de hasard, parfaitement désargentés et parfaitement disponibles.
Presque aussitôt, se pressent autour d'eux Nora, une Américaine aussi riche que mûre, Bruno, jeune premier du cinéma français, Robert, un célèbre imprésario...
Françoise Sagan intervient ici directement dans le récit, prend parti pour l'un ou l'autre de ses personnages, nous parle de sa vie, de ses doutes de femme et d'écrivaine ; elle se met en scène comme rarement. Elle utilise le « je » pour justifier ses choix et lui redonne, dans une pirouette finale, son statut romanesque.
Lola Naymark, avec aisance, glisse d'un ton à l'autre, du commentaire autobiographique au roman, du mordant de Sagan au persiflage de Sébastien ou Éléonore. Ce texte admirable permet de découvrir plusieurs facettes de cette écrivaine culte.
Avec le soutien du CNL (Centre National du Livre).. -
« Nous avions passé l'après-midi dans un café de la rue Saint-Jacques, un après-midi de printemps comme les autres. Je m'ennuyais un peu, modestement ; je me promenais de la machine à disques à la fenêtre pendant que Bertrand discutait le cours de Spire. Je me souviens qu'à un moment, m'étant appuyée à la machine, j'avais regardé le disque se lever, lentement, pour aller se poser de biais contre le saphir, presque tendrement, comme une joue. » Avec le soutien du CNL (Centre National du Livre).