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Le Citron Gare
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Voici un poème extrait du recueil qui vous permettra de retomber "Dans les agates" :
"CES VISAGES Ces visages qui montent en ligne, sont le feu, Le pain blanc des jeunes soleils.
Les attendre au tournant, leur dire les mots des étoiles, la beauté de l'allée du château.
Défilent les mannequins, La clarté du jour en fait des fleurs.
Au premier détour que croisent les regards qui s'invitent au parfum d'or au passage de la pluie." -
"Les neiges des baronnies Nous avons oublié les neiges d'avril sur les baronnies.
Et l'envol des milans au zénith.
S'ensuivent des traîtrises d'abandon dans la campagne en novembre.
Terreuse, épaisse, lourde aux pieds.
On marche moins bien. alors on se prend à penser à s'asseoir puis à s'allonger. et attendre un signe, un autobus pour la mer, quelque chose qui n'arrivera pas. On le sait pourtant." -
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Le tête-à-queue de la jeunesse posthume
Patrice Maltaverne
- Le Citron Gare
- 20 Juillet 2021
- 9782956197164
Idéal de la jeunesse vue à travers le prisme d'images surréalistes. Avec cette anthologie de textes inédits ou déjà publiés en revues, l'auteur passe en accéléré trente ans d'écriture.
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Dimanche sans bigoudis
Basile Rouchin, Jeanne Besnard-Chaty
- Le Citron Gare
- 9 Juin 2023
- 9782956197195
Extraits de "Dimanche sans bigoudis", de Basile Rouchin :
"Malala avait renoncé à certaines choses pour se forger une sagesse : laisser sa place, se contenter de peu, vivre à portée de l'instant... Écorchée vive, sa fille, poursuit son infatigable quête : celle d'un vase sans fond pour fleurs en plastique." "Émile s'imagine occuper la piste de danse où sa belle se déhanche. Celle-ci livrée aux cavaliers, manie tourbillons, virevoltes et figures acrobatiques. lui - mécanique grippée - verres épais, genoux en kevlar, n'a de cesse de fixer cet effeuillage, de son fauteuil. Une chorégraphie de pétales rouges s'emballe sous ses pupilles déboulonnées. Éclose, elle est heureuse. La main verte, il lui sourit au loin." "Octave ne se souvient pas de la couleur du ciel, le jour où un de ses oncles, vif comme l'éclair, l'a ramené au monde. Un caillou dans la trachée, la mine bleue." -
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Et pour faire connaissance avec l'écriture de Samaël, voici l'un de ses poèmes, pour la route !
"Nous essayerons de ne pas rester jeunes, une fois pour toutes, mais de vieillir au fil du temps de ne pas garder, comme un dû, nos mains blanches inconscientes nos blanches inconsciences mais d'entrer dans la matière avec des mains désireuses de saisir et d'apostropher.
Nous tâcherons de ne pas garder la peau intacte et les yeux perçants mais une peau creusée comme une mémoire transparente affichée sur nos toits, au-dessus de nos têtes." -
J'entends des voix
Julien Boutreux, Dominique Spiessert
- Le Citron Gare
- 28 Novembre 2019
- 9782956197133
Voici déjà un poème pour entendre des voix :
"J'ai un métier plus ou moins cool je me perds dans les rues je ne le fais pas exprès même dans la ville où je vis depuis des années je me perds même dans les rues familières j'ai besoin d'un plan je le consulte et je me perds je suis allé cent fois à tel endroit et pour y retourner je me perds et pour en revenir je me perds c'est une seconde nature chez moi l'errance la terre inconnue en terrain connu voir l'étranger dans le familier ne jamais rien reconnaître vivre dans un labyrinthe une énigme un grand mystère" -
Chloé Landriot raconte son histoire amoureuse. Elle célèbre le compagnon de toujours, tout en évoquant les autres personnes importantes de sa vie. Grâce aux atours du lyrisme, la part belle est faite aux sentiments vrais.
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Histoire de faire connaissance avec l'ambiance de ce livre, en voici l'un des poèmes, comme une invitation :
"Mon ermitage se trouve loin de la capitale, en direction de l'ouest, Le vent y souffle dans les arbres.
Les ronciers y sont aussi des mûriers.
On y produit du temps.
Je vous invite à venir y boire avec moi, à petites gorgées, le thé de la disparition." -
Des fourmis au bout des cils
Hélène Miguet, Christian Mouyon
- Le Citron Gare
- 21 Juillet 2022
- 9782956197171
Pour vous mettre dans l'ambiance, ce poème, extrait de "Des fourmis au bout des cils", d'Hélène Miguet :
"Le ciel s'acharne à être gris les gens aussi Mais cette robe si rouge que tu aimes vintage tu dis fait danser le trottoir un peu de ton été sur nos bitumes noirs Quelque chose cloche pourtant dans ce rouge Rouge-Sans-Nom La ville en germe de surprise quand sous le porche tu te figes brûlée de serments jaillie de secrets sillons Ce matin vers le ciel gris s'allonge le sourire empourpré d'un coquelicot" -
Afin de vous placer "Devant l'ailleurs", et en guise de découverte, ce poème extrait du recueil :
La Ceinture Je détache la ceinture :
Un léger bruit - chuinte le vide.
J'oublie la rue, les courses, d'autres insanités.
Ce grincement de la ceinture qui rentre au fourreau joue dans la nuit comme un agnus dei :
Trace fugitive dégringolée d'une place inattendue.
Les mains au volant, je suis restée écouter les yeux penchés.
J'ai glissé dans ma gangue.
Pffffft. -
Dévore l'attente
Laurent Bouisset, Anabel Serna Motoya
- Le Citron Gare
- 18 Novembre 2015
- 9782954383163
Quand la vitalité l'emporte sur la pauvreté, les individus acquièrent une beauté que personne ne peut leur arracher. Armé d'un verbe puissant, Laurent Bouisset nous emmène rendre visite à ses frères de survie d'ici et d'ailleurs.
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Et pour faire connaissance avec l'écriture de Xavier, voici dès à présent l'un de ses sonnets :
"Que les gens sont admirables pour ce qu'ils font parce qu'ils sont bruissement châtré, fruit continu qui s'affole et qui n'a rien de commun avec des oraisons nouvelles, rien à envier.
Deux gammes symétriques, opposées par un miroir deux ensembles chacun de leurs propres couleurs, la multiplication des possibilités grâce à un ordinateur. J'aime quand ils sont différenciés par réflexion, par bonhomie mais surtout grâce à leur faculté de rire de s'amuser, même dignes, mêmes humbles.
Seulement, il faut être admissible, assimilable si vous préférez. Il existe un cercle supportable, une appréciation, une nuance dans la déraison." -
Ces mots rythmés comme du rock donnent dans la sobriété. Comme s'ils savaient déjà que la vie était finie avant d'avoir commencé...
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Et un poème extrait de "En perte impure", à vous faire partager, en attendant :
Jour de départ Le printemps souffle à l'aune d'une disparition.
Aléatoire, la lumière éclot sur le flot des jonquilles.
Un taxi charrie derrière lui un sac poubelle gris mais moi je suis dans l'habitacle.
Le grand chêne, le seul chêne de l'allée, essaime pollens, ombres, clartés vertes.
J'éternue pour expulser le souvenir des siestes fraîches placées sous sa protection.
Je m'aperçois, la bouche crispée, dans le rétroviseur.
Je m'en vais. J'en ai les traits. -
L'avantage avec les mots, c'est qu'ils permettent de s'amuser de tout, y compris des choses les plus graves. Derrière la pointe du stylo affleure l'envie d'un monde plus juste. Avec la complicité de quelques chansons courtes, Pierre Bastide remet de la vie là où il n'y en a jamais assez.
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De la pureté éphémère de la nature saisie sur le vif à la violence ordinaire des villes, l'autrice slame sa « trash fragilité ». Elle scande mélopée sur mélopée, cherche à s'échapper des mauvais miroirs du quotidien.
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Sous les fleurs de la tapisserie
Marlène Tissot, Somotho
- Le Citron Gare
- 5 Décembre 2013
- 9782954383125
Et en guise d'apéritif, un poème extrait de "Sous les fleurs de la tapisserie", à vous faire partager :
Script Les jours où je ne comprends plus rien je me dis peut-être qu'on vit tous dans une série télé peut-être que j'ai juste oublié d'apprendre mes répliques peut-être que je suis restée coincée dans la coupure pub -
Et pour commencer, un poème extrait de "Le chasseur immobile" :
"Cible L'oiseau sauvage nous épiait, nous qui étions deux à reconsidérer inertes, le chemin parcouru dans la chair.
Les villes intérieures, les bagages ficelés, le manque de mouvement, simplement l'idéale stupeur d'aller en reconnaissance au fond, au tréfonds, sans qu'il fût question d 'agonie, de perte ou de noirceur inutile.
Je procédai aux derniers préparatifs sous l'oeil fixe de l'oiseau noir qui vole et qui fixe, conscience exilée toujours égale à ce que nous projetions d'être".