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Yvain ou le chevalier au lion
Chrétien de Troyes
- Folio
- Folio Classique
- 13 Juillet 2000
- 9782070414062
Chrétien de Troyes invente dans Yvain ou Le Chevalier au Lion un nouveau mythe du héros accordé au monde courtois du XIIe siècle. Yvain y entreprend une quête qui le mène vers la perfection chevaleresque à travers la fièvre de l'aventure et la magie du merveilleux. De la fontaine féerique à la folie noire puis aux exploits contre des géants sanguinaires, s'accomplit une initiation symbolique à la vie et à l'amour avec l'aide d'un lion, personnage clé du roman. Meilleur chevalier du monde, Yvain relève un défi nouveau. Si, dans la longue tradition occidentale, le héros est surtout un être qui ne s'accomplit que dans la mort, à travers Yvain c'est la vie qui est exaltée. La fatalité inhérente à la figure héroïque et que Tristan assume dans sa mort d'amour, Yvain l'exorcise en s'engageant sur une voie qui ignore le pessimisme tragique du destin pour cultiver l'optimisme radieux de la volonté. Avec Yvain et son lion, le soleil, le coeur et la raison brillent sur l'héroïsme.
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La ville de Thèbes est ravagée par la peste. Son souverain, oedipe, mène l'enquête. Il découvre que l'homme qu'il a tué jadis, Laïos, était son père, et qu'il a épousé sa propre mère, Jocaste, dont il a eu quatre enfants. Elle se suicide, il se crève les yeux et s'exile.
Une des plus belles tragédies de l'Histoire, modèle de l'enquête policière et de son suspens, de la peinture de la destruction de soi, et des relations troubles qui tissent les liens familiaux, grande interrogation jetée au destin, cette pièce est à l'origine de nombreuses imitations (jusqu'à Gide et Cocteau) et de nombreux commentaires (jusqu'à Freud ou Jean-Pierre Vernant).
«Ô lumière c'est la dernière fois que je te vois, je suis né de qui je ne devais pas, je suis uni à qui je ne dois pas, j'ai tué qui je n'aurais pas dû.» oedipe roi, IIIe épisode.
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Victime du nazisme, le héros a supporté l'enfermement et la torture grâce à un manuel d'échecs trouvé par hasard dans sa cellule. Durant des mois, sur un échiquier imaginaire, il a joué des parties contre lui-même, jusqu'à la schizophrénie. S'il rejoue aux échecs, il risque de sombrer définitivement dans la folie. Zweig a achevé cette nouvelle la veille de son suicide, en 1942. Tous les thèmes de son oeuvre y sont concentrés : le passage du monde d'hier à celui d'aujourd'hui, les passions morbides, le désastre qui guette. Cette parabole d'une humanité brillante et décadente n'a pas fini de faire résonner en nous ses métaphores et son mystère.
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Outre la grande romancière qu'on connaît, Virginia Woolf fut aussi une formidable essayiste. Comptes rendus, essais esthétiques, pièces plus expérimentales ou plus personnelles : ces textes nous dévoilent le dialogue ininterrompu de Woolf avec la littérature - celle de ses contemporains comme celle des classiques. On découvrira aussi une femme engagée - pour la cause des femmes, pour le monde ouvrier, contre la guerre. L'essai est pour Woolf un lieu de confrontation avec la tradition littéraire, la culture mais aussi la société. Elle y affute ses arguments, peaufine son style, travaille sa voix. Inlassablement, Woolf réinvente les possibles de l'écriture.