Ce roman est un pur condensé de tendresse. Une histoire d'amour certes, mais une histoire d'amour passionnée, une histoire d'amour qui respire la beauté, la sincérité... On y suit la découverte de l'autre, sous toutes ses formes, les premiers pas et les premières fois. Le tout avec une plume douce, pleine de beauté et de justesse. Un amour où rien d'autre ne compte. Une histoire qui donne envie d'y croire, à ce sentiment...
Mathieu Palain m’a fait pleurer, mise en colère et subjuguée avec « Sales gosses ». Journaliste et écrivain, il affectionne le récit en immersion. Ici, il nous raconte l’histoire de Toumany Coulibaly, athlète champion de France du 400m le jour et cambrioleur la nuit. L’auteur s’interroge. Pourquoi tout détruire pour si peu ? Pourquoi tout perdre pour si peu ? Mathieu Palain rend visite à Toumany alors condamné et emprisonné ; il écrit la banlieue, l’amitié, la délinquance, l’univers carcéral. Toumany est quelqu’un de gentil, de talentueux mais il ne fait jamais, sciemment jamais, les bons choix. Pourquoi ? Une écriture réaliste de la France d’aujourd’hui.
Je pense que beaucoup de jeunes se retrouveront au travers des pages de ce roman graphique. Comment être soi-même, en plein milieu de son adolescence, quand on se compare à ce que la société ou nos parents nous disent de nous conformer ? Un album sur l'acceptation de soi, sur le regard des autres et sur la relation parentale.
GO FRIZZY !
Les sirènes de Malibu, c’est avant tout une histoire de famille, et quelle histoire !
On y suit à la fois la fratrie Riva au présent, mais aussi leur genèse avec la rencontre et la vie de leurs parents Mick et June. L’autrice arrive avec justesse à nous transmettre leurs amours tumultueux, leurs déceptions, leurs colères et leurs espoirs. Et c'est avec brio qu'elle y inclue des enjeux très contemporains, qui font l'ode à la résilience et à l’importance du self-love.
« Si tomber amoureux était un choix, alors c’était elle qu’il choisissait. Mais pour June, cela n’avait rien d’un choix. Pour June, c’était une chute libre. »
On dépasse là le simple témoignage. D'ailleurs, on dépasse aussi la seule réaction d'un ingénieur aux discours des étudiants démissionnaires d'Agro Paris Tech. Ce dont il est question dans cet essai, c'est le récit du mal-être qui ronge les ingénieurs depuis bien longtemps, une dissonance cognitive rampante entre leurs idéaux personnels ou de classe et la réalité de leur instrumentalité dans tous les processus contemporains de destruction de l'environnement et des groupes sociaux. Au-delà de son témoignage d'ancien ingénieur en robotique, Olivier Lefebvre ébauche une réflexion sur tous ces blocages qui tendent à pourrir le quotidien des ingénieurs dissonants mais aussi, sans aucun doute, de tous ceux qui doutent tout court face à la vacuité de leur quotidien. Un essai important qui n'est pas aussi pessimiste que l'on pourrait le croire...
Un ouvrage tendre et puissant sur l'amour, la découverte de soi et le doute. Richement et magnifiquement illustré.
Il n'est jamais aisé de parler de personne souffrant de trouble alimentaire et des causes, poutant c'est réussi avec brio, soin et délicatesse.
Au tournant du XXe siècle, Edward S. Curtis. consacra 20 ans de sa carrière de photographe - ethnographe à rendre vie aux Amérindiens étasuniens et canadiens que l’homme blanc
cherchait alors à rendre invisibles.
JF. Milesi (scénariste des premiers films de R. Guédiguian), imagine dans quelles circonstances il aurait pu forger cette vocation, et mettre à profit sa maîtrise de la photographie encore balbutiante pour établir l'encyclopédie de référence sur la peuples autochtones d'Amérique du Nord.
C'est romanesque, émouvant, ET historiquement ancré, bref... Passionnant !
Le passionnant portrait d’une femme, seule parmi les hommes, dans le Paris des derniers enlumineurs et premiers imprimeurs.
Des egos surdimensionnés, des millions de dollars, et bien sûr… des paillettes !
Savoureux
Ada est née à Londres, sa mère décède et vient sa tante, une inconnue qu'elle va peu à peu apprécier. L'Histoire chypriote retracée via le récit du passé des parents dont l’amour a vaincu les conflits communautaires. Un très beau texte, comme sait si bien le faire Elif Shafak, avec le personnage du figuier comme figure de proue.
Laissez-vous envoûter par ce nouveau roman de Paolo Cognetti qui fait la part belle à la Montagne et aux gens qui l'habitent. La rudesse de la nature met en lumière la solidarité et la grâce des relations humaines et tout cela donne au récit un attrait particulier.
Un grand bol d'air!
Un enfant raconte : le retour du père, le départ pour une bergerie dans la montagne. A travers un huis-clos dans un décor de nature profonde, la violence et la folie, la culpabilité se révèlent. Comme une malédiction.
On suit Gabrielle, adolescente de 13 ans très affectée par le décès de son arrière-grand-mère. Le roman opère des flash-backs pour que le lecteur comprenne mieux qui est cette jeune femme en construction. C'est un 1er roman très réussi autour d’une adolescente en souffrance, entourée par des femmes présentes mais parfois trop silencieuses. La fin est remarquable.
Un premier roman. Une histoire d'amour passionnée, extrême, folle, névrosée, obsessionnelle et dérangeante. La narratrice nous raconte son amour pour son mari, un amour si fort qu’elle en est malheureuse. Oui parce que vous allez voir : sur une semaine, elle nous raconte les déceptions engendrées par son mari, ses attentions, ses efforts pour ne pas l’étouffer, sa prise de notes sous forme de fautes commises / punitions récoltées… Une intrusion dans la tête de l’épouse, une description acérée de la vie conjugale.
C’est la fin qui fait le roman ! Une écriture fine et tendue jusqu’à l’apothéose finale.
Une jeune fille dresseuse de monstres, de la magie et du mystère dans un récit initiatique aux dessins charmants !
Un bon avocat doit pouvoir défendre son client de la meilleure façon qui soit. Facile à dire.
Mais si le client est la pire des raclures et si sa victoire fout en l’air la vie de sa victime ?
C’est tout de suite moins marrant.
Pour Kujo, pas de dilemme, la morale et la loi, ce sont deux choses différentes, il fera tout pour défendre son client.
Un manga sombre et perturbant, mais vraiment prenant par l’auteur de Ushujima l’usurier de l’ombre que je vous conseille aussi !
Emanon c’est l’anagramme de no name, pas de nom. C’est notre héroïne.
Une jeune femme, qui n’est pas vraiment une femme, et encore moins jeune.
Emanon porte en elle le souvenir de toutes les vies de ses ancêtres, de l’amibe à aujourd’hui, invariablement, elles les passent à sa descendance. Elle erre sans véritable but, immortelle et solitaire, parfois à la recherche d’une explication à son « état ».
Un manga de Science-Fiction magnifique, calme, contemplatif et terriblement touchant.
Malgré ses airs de Bakuman, « Time Paradox Ghost Writer » surprend par l’angle pris par son récit.
En effet, nous suivons bien un mangaka, dont le rêve est d’être publié dans le Weekly Shonen Jump, (vous la voyez la mise en abîme ?) seulement bien malgré lui, il y arrive en plagiant une œuvre qui paraîtra dans le même magazine, mais dix années plus tard.
Comment et pourquoi notre héros reçoit cette histoire du futur ?
Vous pourrez le découvrir en lisant cette œuvre entêtante !
Magus of library est une invitation au voyage et à l'aventure. Les dessins de Mitsu Isumi sont magnifiques et très détaillées. Ils nous transportent dans un univers mêlant Les Mille-et-une Nuits et l'heroïc fantasy. L'univers construit par l'auteur est complet et assez riche. Ce manga est une véritable déclaration d'amour au livre, à la lecture et à l'imaginaire. On peut s'identifier au jeune Shio qui est un grand lecteur de romans d'aventures. Il passe beaucoup son temps dans les livres afin de s'échapper de son quotidien. De plus, l'histoire met en avant le métier de Kahuna. Ces bibliothécaires très spéciales qui s'occupent de la protection, de la restauration des livres.
L’une doit écrire des articles sur des lieux hantés pour le journal de l’école, l’autre vient d’arriver dans l’école, ne s’est encore liée à personne et a l’air un peu solitaire. Toutes les deux vont finalement se rencontrer et visité chaque jour un nouveau lieu hanté. C’est le début d’une douce et adorable amitié qui commence la nuit tombée.
Petit plus pour les pages colorées cachées au détour d’un chapitre et le dessin rond au crayon de papier.
Comment défendre sa cité contre une armée de 15 000 soldats, quand on a pour seul force de frappe 1000 paysans. Ça parait Impossible.
Et pourtant, notre héros, Ke-Ri compte bien y parvenir en utilisant sa connaissance du champ de bataille et les maigres ressources de la ville à leurs maximums.
Les assauts stratégiques des deux camps se succèdent sans cesser de nous surprendre tandis que Ke-ri nous en apprend plus sur sa philosophie Moïste, une vision antiguerre à l’opposé du fameux Sun Tzu et son « art de la guerre ».
Voici une œuvre peu commune tant elle dénote aussi bien sur son aspect visuel que narratif.
Nous allons suivre Ruka une adolescente comme les autres, à ceci près qu’elle vit sur une île isolée où elle n’a qu’un compagnon de son âge.
Une vie rude, mais simple qui va vite être bousculée par une étrange statuette.
Personnellement, je me suis laissé absorber par ce thriller aux intrigues inquiétantes et multiple.
L’horreur y est diffuse et bien amenée, comment lutter contre l’ennemi quand il est n’est pas perçu comme tel par le reste du monde ?
Venez le découvrir dans Golden Gold !
Ushijima l'usurier de l'ombre, ou comment n’importe qui peut toucher le fond en très peu de temps.
Parfois, il suffit d’une seule petite galère de thune pour que tout dégénère.
Vous avez besoin d’argent, vous aller chez Ushijima, usurier à la légalité douteuse, pour emprunter une petite somme pour vous remettre sur les rails. Mais avec un taux d’intérêt de 50% tous les 10 jours, c’est difficile de rembourser, et la dette augmente petit à petit jusqu’à qu’Ushujima vous mette lui-même au pied du mur, bientôt, c’est la descente aux enfers.
À travers des portraits de personnages divers : salarymans, prostituées, hôtes, étudiants, intérimaires, femmes au foyer, sdf etc… Shôhei Manabe nous fait un tableau très très sombre des bas-fonds du Japon.
Attention, c’est souvent très violent psychologiquement, âmes sensibles s’abstenir, en tout cas moi, c’est une œuvre qui ne m’aura pas laissé indemne.